Ce 1er juillet 2023, un nouveau régime des primes Habitation entre en application en région wallonne. Il s’agit plutôt d’une adaptation de celui entré en vigueur en juin 2019. Après plus de quatre ans, il était effectivement nécessaire d’analyser et de réaliser un bilan du système actuel, de l’améliorer et de le rendre plus compréhensible afin d’accélérer la rénovation du bâti wallon.
En effet, suite à l’augmentation des prix de l’énergie et des matériaux de construction (cfr contexte géopolitique actuel), différentes primes se sont rajoutées en 2022 : primes Toiture sans audit, primes Chauffage et eau chaude sanitaire sans audit, primes pour des travaux de moins de 3000 € HTVA, etc. Ce qui n’a pas manqué de créer la confusion au sein des ménages wallons. Une harmonisation s’avérait donc plus que nécessaire.
Mais aussi…
Enfin, dans le nouveau régime des Primes Habitation, l’audit Logement reste obligatoire mais devient non contraignant. Cela signifie la fin de la hiérarchie et des bouquets de travaux, lesquels étaient obligatoires dans le régime précédent : l’auditeur devait en effet respecter un ordre bien précis dans l’établissement de ses recommandations. Celles relatives à la sécurité étaient prioritaires. Ensuite, les recommandations devaient porter sur les travaux ayant comme objectif la diminution des besoins nets en énergie du bâtiment (isolation des parois du volume protégé), puis celles relatives aux systèmes (chauffage et eau chaude sanitaire) et pour terminer, celles relatives aux énergies renouvelables. Les recommandations relatives à la ventilation étaient, quant à elles, obligatoires lorsque le bâtiment atteignait un certain niveau d’isolation (K45).
La fin du rapport de suivi de travaux est, quant à elle, une bénédiction, tant pour les demandeurs, que pour les auditeurs ou les agents traitants de la Région. En effet, ce rapport devait être réalisé à la fin de chaque bouquet de travaux pour que les demandeurs puissent obtenir leurs primes. Cela représentait un travail fastidieux, chronophage et peu intéressant pour les auditeurs qui sont, avant tout, des techniciens-experts énergétiques. Cela engendrait également un surcoût non négligeable pour les demandeurs.
Cette réforme permettra un traitement des dossiers plus rapides par l’administration mais reste bien évidemment perfectible. Affaire à suivre…
- [1] Montant à multiplier par un coefficient calculé en fonction des revenus des ménages