Dans l’avenir radieux du (quasi) 100 % renouvelable, la difficulté est de répondre aux pics de puissance sur le réseau électrique. Et quel meilleur moyen que de limiter la puissance requise à l’échelle du bâtiment pour répondre à cette contrainte ? Finalement, limiter le besoin de chauffage du bâtiment nous ramène à cet adage : la meilleure énergie est celle qu’on ne consomme pas.
Dès lors, plutôt qu’une ambition qui mise essentiellement sur l’efficacité des systèmes et la production renouvelable comme la nouvelle règlementation Q-ZEN en Wallonie, il serait intéressant de se pencher sur la façon de diminuer les besoins en énergie et donc diminuer nos consommations.
En mettant l’accent sur la qualité de l’enveloppe, on pourrait par exemple rabaisser le critère K de 35 à 20 (voir l’article sur les critères Q-ZEN).
Mais s’acharner sur le K n’est pas une démarche suffisante. De nombreux professionnels de la conception HPE le savent : le critère K n’est plus l’indicateur par excellence de la qualité de l’enveloppe.
En revanche, le critère du besoin net de chauffage comprend le bilan énergétique complet du bâtiment en intégrant davantage de variables : isolation, étanchéité à l’air, gestion des ponts thermiques, apports solaires, apports internes, efficacité de la ventilation, etc. Il reflète, finalement, le véritable effort réalisé sur l’enveloppe du bâtiment.
La réglementation PEB en Wallonie continue pourtant de faire l’impasse sur cet indicateur. En lieu et place du K, un critère limitant les besoins de chauffage à 15 kWh/m².an aurait le mérite de cadrer les choses et d’insuffler un vent ambitieux au secteur de la construction qui, rappelons-le, a son rôle à jouer dans la réduction des émissions de CO2 et autres impacts environnementaux.
Et pourquoi ne pas aller au-delà des exigences Q-ZEN ?